6/25/2007

Indépendant ou non

Hier, j'étais à La Plaine pour assister au spectacle des Respectables et aux feux d'artifice. Pendant les feux, une madame nowhere est montée sur la scène, pendant que ça pétait de toutes les couleurs dans le ciel, pour parler de la Saint-Jean. Elle disait qu'elle n'était pas là pour se plaindre, mais bien pour souhaiter à tous une bonne Saint-Jean. Elle est restée un bon cinq minutes à répéter les mêmes déclarations : "Vive le Québec!", "Bonne Saint-Jean!". Les gens qui regardaient les feux ont commencé à la huer...

C'est bien rare que je jase politique..

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on a vu beaucoup de drapeaux bleu et blanc ces derniers jours. Des petits, des moyens, des grands. Même les Français au camp en ont achetés. C'est l'fun.

C'est l'fun sauf que je lisais hier le blogue de Stéphane Laporte. Il a publié un message qui est en fait une chronique déjà publiée dans la Presse. Ça s'intitule Le Québec est un Tanguy et c'est pas bien loin de la réalité. Bien souvent, quand la Saint-Jean approche, je me demande si les gens savent vraiment de quoi il s'agit au juste. C'est une fête nationale pour un pays qui n'existe pas. Quand même bizarre, non?

Mais ça nous permet de rêver... Rêver, rêver, je n'ai rien contre. Mais des rêves, ça se réalise, à ce que je sache. Et il ne faut pas les abandonner.

Parce qu'on dirait qu'aujourd'hui, en 2007, la Saint-Jean-Baptiste est devenue une fête. Une simple fête sans identité. Tout le monde embarque, à l'exception des fédéralistes purs et durs, et il n'y a pas de vrais débats, ou simplement des messages d'artistes ou de politiciens.

Je n'ai pas connu Lévesque. C'était le plus grand, à ce qu'on dit. Présentement, il n'y a personne de vraiment grand en politique. Ils font tous leur job, des erreurs, mais personne ne se démarque du lot. J'ai hâte qu'il y en ait un qui ressorte, un qui fasse lever tout le monde et enfin, qu'on règle la question de l'indépendance du Québec.

Mon père est indépendantiste. Moi, je ne le sais pas trop. Je n'ai jamais assisté à un référendum. Bien honnêtement, l'idée de faire du Québec un pays ne me séduit pas tant que ça. La politique, c'est bien plus complexe que d'inscrire un oui ou un non sur un petit bout de papier. Des gens disent qu'ils sont bleus de la tête au pieds. Le problème, c'est qu'ils ne donnent pas vraiment de raisons à ça. Comme si c'était hot de dire qu'on vote PQ et qu'on veut avoir un pays. Ça a fait ça aux élections du 26 mars. Un gars m'avait demandé pour qui j'avais voté. Je lui ai répondu. Il a fait : "PQ. C'est bon, ça."

Comme si de voter pour un autre, c'était mal. On n'est pas dans un film de super héros, avec des bons et des méchants. Il n'y a pas un bon côté et un mauvais. Il y a notre côté à nous. Il s'agit de déterminer ce qui nous rejoint le plus, les idées avec lesquelles on est d'accord et celles qui nous dérangent. Cela dit, je crois bien être de gauche. Loin de moi l'idée d'influencer mon entourage là-dessus. Voter, et on verra ce que les gens ont décidé et ensuite, on fera avec.

Et des fois, je me dis que je suis bien au Québec, dans le Canada. Puis, je me demande à quoi ça va servir, d'être indépendant... Est-ce que ça va vraiment changer quelque chose?

En tout cas, simple question comme ça.

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