7/21/2009

Bonnes questions

J'ai toujours aimé les talk-show et, dans l'ensemble, les émissions où on pose des questions aux veudettes. Même une émission aussi ordinaire et banale que Sucré Salé avec Guy Jodoin à TVA.

J'écoute avec attention les questions qui sont posées. Des fois, c'est bon. D'autres fois, c'est mauvais. Comme quand on a demandé, il y a quelques semaines, au chanteur français Cali, auteur de la chanson-thème de Star Ac 2009 : "C'est quoi la question qu'on t'as posée le plus souvent depuis que t'es de passage au Québec?"

Déjà qu'on veut des questions tout sauf ordinaires, c'est encore moins bon quand la question s'affiche elle-même comme un manque flagrant d'originalité. Cali fournit une réponse, dont je me fous pas mal, mais le gars qui fait l'entrevue poursuit : "Et c'est quoi la réponse à cette question-là?".

Incroyable, quand même. Le topo est déjà pas très long pour les reporters débutants qui s'intègrent à la programmation de l'émission de Guy Jodoin, il serait bon de poser des questions pertinentes.

Malheureusement, ce n'était pas mieux au cours de l'entrevue de Jodoin avec Denis Lévesque, aujourd'hui. Des questions, d'abord, plutôt insignifiantes, sur les filles de Lévesque et sur sa nouvelle flamme qui, semble-t-il, serait Pascale Wilhelmy. Guy Jodoin est aussi revenu sur le sketch impliquant cette fameuse imitation de Lévesque lors du dernier Bye-bye. Lévesque a dit que ça l'avait "fait chier" un peu d'avoir été pris pour un raciste.

On arrive à la fin de juillet. Le bye-bye, ça fait un petit bout quand même. On peut parler en masse d'autre chose de plus intéressant que ça, c'est clair.

Il y en a qui en ont marre des rumeurs concernant Michael Jackson et qui se plaignent qu'on glorifie un peu les Américains en raison des premiers pas humains sur la Lune.

De mon côté, je suis simplement tanné qu'on revienne sur des choses mortes et enterrées (Jackson inclus...).

7/12/2009

Dieu Bélanger

C'est le Festival d'été de Québec jusqu'au 19 juillet. Vraiment pas pire jusqu'à maintenant. Loreena McKennith vendredi (épatante, merci pour la recommandation, soeurette). Caracol et Daniel Bélanger hier.

On était situés à la deuxième rangée pour Daniel. Il a plu presque tout le long. On était allés en bicycle. Le cul mouillé, sous les imperméables, on a eu un peu froid mais ça a valu le coup.

Bélanger, précédé de Caracol, a su réchauffer le public au grand complet. En effet, c'était électrisant, sublime, délicieux. Monsieur a beaucoup de talent. Même s'il peut sembler parfois inconfortable en entrevue, sur scène, c'est vraiment pas pareil.

Et je crois que tout le monde a apprécié, autant le public que ses musiciens, et lui-même évidemment. Il y a quelque chose de vraiment cool à voir un gars s'amuser pleinement sur scène avec son band, et de constater que tous les gens qui les regardent trouvent ça bon et qu'ils en redemandent.

Il y en a qui sont plus fans que d'autres. Comme ce gars, juste à côté de moi, qui connaissait les paroles par coeur, et qui les chantait pas mal fort. Sans vouloir faire mon petit gars bougonneux, ça devient agaçant à la longue. Sauf quand Bélanger se trompe dans ses paroles, là, j'ai esquissé un sourire. Déstabilisé, le gars avait un peu l'air fou.

Ou cette autre dame, blonde à la voix rauque, qui nous a rejoint dans les derniers instants du spectacle. Elle ne croyait tout simplement pas qu'elle voyait Daniel de si près. "Mon Dieu, ça a pas de bon sens. Ça se peut pas", s'est-elle exclamée, appareil-photo à la main. Après avoir pris Daniel en photo, et alors que tous demandaient un deuxième rappel, la madame voulait entendre sa chanson préférée : le parapluie. "Le parapluie! Le parapluie! Le parapluie!", criait-elle. Chanson tout à fait de circonstance, même si la pluie avait cessé depuis peu.

Et Il est revenu. Il a chanté le parapluie. La blonde a crié comme une folle avant d'aller rejoindre sa gang, légèrement plus éloignée de la scène. Sa chanson, Il l'a chanté toute en beauté, seul avec sa guitare acoustique.

J'écris Il parce qu'il s'est remis à pleuvoir au moment où Il a commencé à chanter. Une pluie plus intense qu'avant, sorte de petit déluge. Puis, la chanson s'est terminée. Daniel a fait des bisous en l'air, un salut du haut du corps. "Merci. Merci beaucoup."

J'écris Il, surtout, parce qu'après la chanson, plus une seule goutte nous tombait dessus.

Ce gars-là, c'est pas juste un dieu de la musique. C'est Dieu tout court.

7/11/2009

Des tonnes de déchets, pis ça ça énerve

Plusieurs connaissent ma passion pour le recyclage. Hier, pour la job, on est allés visiter un site de compostage, situé à Deschambault.

Des beaux gros de tas de déchets, il en avait quelques-uns. Là-bas, sur le site, on ramasse des résidus verts, des morceaux de bois, des matières organiques. Tout ça mélangé, on s'en doute, ça fait une belle bouette qui pue un peu.

D'ailleurs, en arrivant, alors qu'on était à peine sortis du véhicule, c'est une des remarques qu'un des visiteurs a fait. "Il y a des odeurs", a-t-il dit. L'agronome, employée du site et qui nous a fait faire la visite, nous a mentionné que de son côté, contrairement à nous, elle ne percevait rien, probablement acclimatée depuis le temps qu'elle travaille là.

Bref, tout ça pour dire que c'était pas mal cool de voir ça. Entre autres, des plates-formes d'aération, sur lesquelles sont déposées les matières, permettent d'atteindre de bons taux d'humidité. Ce qui fait qu'au fil du temps, on peut avoir une sorte de terre, dont on se sert en agriculture notamment.

Et voir des tas de déchets comme ça, d'où émanaient à certains endroits des gaz en surface, ça démontre bien qu'on consomme terriblement énormément. Qu'on ne pense pas trop souvent à ce qu'on jette aussi.

J'ai d'ailleurs reçu un courriel, joint d'une présentation Power Point, de la part de ma marraine. Le fichier joint présente quelques images de mosaïques artistiques, oeuvres du photographe Chris Jordan. Sauf que les images sont prises à très grande distance, et ensuite on se rapproche pour s'apercevoir qu'il s'agit en fait de tonnes d'objets de consommation. Une avec des bouteilles de plastique, une autre avec des cellulaires. Des cannettes, des sacs de plastique, etc. C'est laid, et ça fait peur.

"Vous avez raison, nous devons réagir", écrit tante Johanne dans son message, qu'elle a envoyé aussi à ma cousine, écolo convaincue et qui a déjà travaillé pour Équiterre. Johanne, récemment grand-maman, ajoute que ce n'est pas ce qu'elle veut "laissé en héritage" à ses petits-enfants. Tout à fait.

Alors qu'est-ce qu'on fait?

On réduit (un : notre consommation, et deux : nos déchets), on réutilise, on recycle (comme il le faut, évidemment...). Et on valorise les déchets organiques, par le compost. Disons simplement qu'il appartient à nous d'agir si on ne veut pas se retrouver avec une planète inhabitable.

Alors go!

7/07/2009

Ça pue le sarcasme

Il y a quelques semaines, une personne du nom de Pascal-Pierre Fradette avait créé un léger bouleversement au sein de la blogosphère québécoise, entre autres parce qu'il avait admis avoir fait une erreur à propos d'un certain Jean-François Plante. Pour résumer l'affaire, l'auteur du blogue anciennement intitulé Pataklow avait avoué avoir confondu les noms identiques du cuisinier à TVA et un des candidats à la chefferie de l'ADQ.

Patrick Lagacé, du journal La Presse et dont le blogue est un des plus populaires, a parlé de l'affaire, affirmant, à la blague sans doute, qu'"un collègue qui blogue couvre de honte la profession" (Fradette mentionnait qu'il était journaliste indépendant sur son blogue).

Probablement, sûrement même, s'agissait-il d'une pub pour Fradette. Sans le prendre au sérieux, Lagacé a d'ailleurs écrit par la suite qu'il aimait bien le blogue de Fradette, le qualifiant de "bon deux minutes de lecture". Qu'importe. En a résulté une affluence telle sur Pataklow que le blogue s'est hissé très haut dans le palmares de Tout le monde en blogue, un site qui mesure la popularité des blogues francophones.

Et là, des gens ont commencé à l'insulter, notamment parce qu'il avait écrit un billet, dont l'histoire est fausse, mais dans lequel il insultait un jeune de 13 ans atteint du cancer. Des internautes ont sérieusement mis en doute sa crédibilité, son titre de journaliste, voire son existence.

Voilà que le site Pataklow a changé de nom pour Mauvais oeil. Le site, dont la page d'accueil affiche une fausse publicité, possède maintenant un nouveau look et des collaborateurs, dont Lucien Goupil. Goupil a d'ailleurs rédigé son premier texte aujourd'hui, intitulé Comment se débarrasser de son animal de compagnie.

Après lecture de l'article et en examinant même sans attention les photos des collaborateurs du site, si des gens croient encore que le Fradette en question est journaliste pour vrai, bien moi j'ai en ma possession le nez original de feu Michael Jackson.

Cela dit, certains billets du site valent un coup d'oeil. Parce qu'ils sont drôles, cinglants. Bien entendu, c'est de l'humour. Mais il est vrai aussi que le sarcasme est une notion parfois difficile à percevoir. On n'a qu'à penser au dernier Bye Bye...