6/29/2008

Frédéric et l'oiseau

Je ne suis pas vraiment du genre à insulter les oiseaux. Les corneilles agacent, mais les mésanges et les petits jaunes sont tout à fait charmants.

Sauf que je trouve que ça fait vraiment, vraiment longtemps qu'on appelle Frédéric, pour qu'il cache son cul ou d'autres choses.

Et il ne vient toujours pas.

L'oiseau qui l'appelle ne semble pas comprendre que Frédéric n'arrivera jamais.

Sale petite cervelle... d'oiseau.

6/27/2008

Aux alentours (bis)

Le paternel poursuit mes aventures et m'a montré un truc bien spécial.

Un crayon, encore à la mine, toujours pas aiguisé, de E.T. l'extraterrestre. À noter que celui-ci vaut également soixante-neuf cents, mais des sous américains. L'objet en question fut acheté en Floride, à Universal Studios. Ça doit bien dater d'au moins dix ans.

En tout cas, re-youppi!

6/26/2008

Le rendez-vous

Pas amoureux, pas avec le dentiste ni avec l'optométriste. Mais bien avec la belle et bien simple télévision.

J'ai eu quelques rendez-vous dans ma vie. Des programmes que je ne manquais pas, ou que très peu souvent. Mais rarement j'ai démontré autant de ferveur et d'excitation par rapport à une émission, surtout un quiz.

Dans ce cas-ci, c'est presque irréel. J'oublie tout, incapable de rester assis parce que c'est juste trop stressant, ce jeu. Des décomptes, j'adore ça. Et il y en a plein là-dedans. C'est très, très, très énervant, effectivement.

Pas juste parce qu'il y a de l'argent en jeu, mais bien parce que tu veux que les concurrents devinent les mots, avec la complicité de la vedette qui joue avec eux. Les vedettes, je crois que c'est ce qui rend cette émission, à mes yeux, si palpitante. On les découvre sous un autre jour, avec leur vraie nature. Certains sont carrément poches, désolé de le dire. Je sais, je sais, c'est stressant et il y a de la pression, mais merde, forcez-vous un peu. Et puis il y a de grosses performances, offertes, entre autres, par Patrice Bélanger.

Pour jouer, il faut être vif d'esprit, imaginatif et bien alerte. Voilà, tout est réuni et ça donne un des meilleurs qui n'a jamais été présenté sur les ondes au Québec. L'animateur reste ordinaire, à mon avis, mais le jeu, lui, bouleverse ma vie depuis des semaines (soupçon d'exagération).

6/15/2008

Le meilleur au monde

Parce que c'est le deuxième dimanche de juin et parce que Lagacé le demande, je peux bien en enligner quelques-uns pour le mien.

C'est lui qui, quand j'étais petit et qu'un de mes lacets de soulier était sorti de son trou d'origine alors que l'extrémité était loin d'être facile à remettre dans ce même trou, sortait son briquet pour en brûler un peu le bout afin qu'il puisse finalement rentrer dans son trou. Et que je puisse attacher mes souliers comme un grand.

C'est l'homme de mon entourage qui fait le plus preuve d'humanité.

C'est le bonhomme qui, par amour, a mis fin à la cigarette et à l'alcool.

C'est le pas si vieux qui m'a rendu si curieux, si ouvert.

C'est cette personne toute particulière qui, avec l'aide d'une tierce personne, en l'occurrence ma mère (disons ça comme ça), m'a donné la vie.

C'est cet être qui, je le sens, veut mon plus grand bonheur.

C'est le meilleur peûpa au monde.

6/13/2008

Aux alentours

J'ai regardé juste à côté de moi et je me suis dit ceci.

On doit bien être la seule famille au Québec à posséder un crayon à la mine, même pas aiguisé, du film Jurrasic Park. Avec l'étiquette de prix encore dessus. Soixante-neuf cents.

Non mais, hey, youppi!

6/10/2008

Coco rasé

C'est dimanche, en avant-midi, que ma douce s'est fait raser les cheveux qui se trouvaient sur sa tête. C'était au profit de Leucan. Près de 250 piasses bien investies. Et elle va même faire don de ce qui a été subitement ôté à la clinique capillaire afin qu'on puisse en faire une perruque.

L'idée est bonne, y a pas de doute. Mais j'avais une petite crainte quand même. Juste de voir comment j'allais réagir. Je savais que j'allais pas crier en plein Carrefour Laval, me faufiler jusqu'à côté d'elle et envoyer au tapis la fille qui s'apprêterait à lui faire la passe du chauve. Sauf que je ne savais pas non plus si j'allais aimer ça et je ne sais toujours pas comment je vais voir la chose dans les semaines à venir.

Ce n'est pas un simple don, tsé. Ce sont des cheveux, tsé. Pis des cheveux, pour certains, comme moi, peut-être en raison du fait qu'ils soient plus rares, c'est précieux, tsé.

Toujours est-il qu'elle s'est fait raser devant sa mère, une amie, moi-même et ses deux petites soeurs, dont une qui la trouve laide à présent. Je m'étais fait de vagues images dans ma tête. G.I Jane avec moins de virilité. Martin Matte, version féminine.

Et je n'ai pas été déçu. Du moins, jusqu'à maintenant, ce n'est pas désagréable pour mes yeux. Elle ressemble un peu à son frère. La même bouche, la même mâchoire. C'est quand les deux ont été l'un à côté de l'autre que je l'ai remarqué. Mais c'est loin de traumatiser, pis ça fait différent. Faut juste que je m'habitue un peu. Et que je me fasse à l'idée que d'ici les prochains jours, quand je vais me réveiller auprès d'elle, il se peut que je fasse un léger saut.

Bravo pour la cause, Beauté, et le courage dont tu as fait preuve!

6/06/2008

Les espions

J'adore la nature humaine.

Les humains peuvent faire tout plein de choses fascinantes. Quand on s'y arrête un peu, on se rend compte que c'est fou comme on est complexes dans nos relations sur cette belle petite planète. Et parfois, c'est vraiment bien de s'attarder à ces bêtes parlantes et gesticulantes qui nous entourent.

En plein repas, au restaurant, c'est le meilleur moment d'en apprendre plus sur les autres, ou de se poser des questions, tout simplement. L'an passé, alors que je soupais avec Beauté, elle a porté attention à nos voisins de table. En l'instant d'une bouchée de pâtes, elle savait que les deux gars étaient homosexuels, que c'était une première rencontre pour eux, et que l'un était plus éclaté que l'autre.

J'avais été surpris par cette curiosité, mais surtout, il faut le dire, par ce manque d'intérêt à mon endroit... Parce qu'au lieu de me parler, elle écoutait ce que les autres à côté se disait. Je l'ai pris dur, d'abord. Puis je me suis vite rendu compte que c'est cool en tas de s'intéresser aux autres, alors qu'ils n'ont aucune idée qu'ils se font examiner à l'instar de bactéries sous un microscope.

Cette semaine, ce fut mon tour de jouer à ce cher ami Sherlock, loin d'être l'oncle de Katie, la douce de Tom Cruise. Dans un Tim Hortons, en train de bouffer un pita au poulet, j'ai tendu l'oreille. Seul, c'est pas mal la seule chose à faire, après avoir lu dix fois les ingrédients de son jus d'orange, c'est-à-dire : jus d'orange). Puisque j'en étais à mes premières expériences d'inspection, ce fut pour moi bien difficile d'arriver à des résultats aussi impressionnants que ceux de ma blonde.

J'ai rien entendu. Simplement parce que mes deux voisins, probablement un couple, ne se sont rien dit derrière leurs sandwiches respectifs. Rien du tout. Monsieur était occupé sur ce qui semblait être un Blackberry, Dame regardait dans les airs ou sur le plancher.

Alors plutôt que d'observer, j'ai réfléchi. Qu'est-ce qui avait mené à tel mutisme? Il devait bien être arrivé quelque chose. Il n'est pas très normal de voir deux personnes s'asseoir à une même table et ne rien se dire pendant près de vingt minutes. Une chicane, un accrochage, une engueulade, un malentendu, un agacement : qu'est-ce que c'était au juste?

Je n'en sais trop rien, à vrai dire. Mais ça demeure assez intriguant. Ils étaient là, l'un devant l'autre. Ils auraient pu se parler un peu, au moins. S'expliquer, donner leurs points de vue sur ce qui n'allait pas selon eux.

La communication, dans la plupart des conflits, sinon tous, est la clé. On entend ça trop souvent, mais c'est vrai.

Il est vrai, par contre, que c'est assez difficile de s'adresser à l'autre en pleine face. Parce qu'on ne veut pas que ça empire, que ça s'aggrave, ou parce qu'on a peur. Pourtant, c'est bien souvent en se livrant qu'on règle les problèmes, ou du moins, qu'on arrive à mieux les cerner. Par la parole, par écrit, sur un papier ou même par courriel, bien souvent, on arrive à surmonter les obstacles.

6/03/2008

Unicité

Voir un joueur de dames entrer dans un McDo.

Crier après les oiseaux pour qu'ils se tassent lorsqu'on conduit, juste parce qu'on a peur d'en pogner un.

Se jouer après la barbe, juste pour le fun.

Tout ça, et bien plus encore...

Oui, on a tous des vies uniques.

6/01/2008

Il s'agit d'une normalité

Je me suis demandé, récemment, si j'étais normal. Non mais, tsé je veux dire, normal dans le sens d'ordinaire. Ordinaire comme genre standard, là. Un standard normal, ben ordinaire.

Pis oui. Je pense bien que oui. On est tous unique, on a tous nos particularités. Mais de là à dire qu'on est pas normal, il y a une marge que je ne suis pas prêt à franchir.

C'est que je me parle tout seul, des fois. Tout le monde fait ça, je sais. Ils se planifient leur journée dans leur tête, ils se rappelent une tâche quotidienne à accomplir. Ou ils chantent leur chanson favorite à voix haute. Ils peuvent à l'occasion lâcher un bon sacre parce que ça ne vas pas comme ils le veulent, juste parce que ça fait du bien.

Mais moi, c'est un peu particulier. Je parle exactement comme si je parlais à quelqu'un d'autre, sauf que c'est à moi que je parle. Alors ça donne lieu à des conversations assez survoltées des fois. Je m'interpelle moi-même. "Ben voyons, Étienne, t'es ben épais!". Ou quand je me compte une joke à moi-même, je la ris pour moi-même aussi.

Parce qu'une blague sans rire est une blague de trop et qu'aucune blague n'est de trop... alors il faut en rire.

Et quand je me fais surprendre à me parler, c'est encore plus weird. On me demande à qui je parlais ou si je me parlais tout seul. Et c'est dans ces moments-là que je me demande si j'ai de légers problèmes de personnalité. Je dois faire peur à des gens. Si tel est le cas, je m'en excuse.

Je vois la vie d'un bon oeil. Mais étant donné ma myopie, on est jamais trop prudent.

Fin.

P.s. Je viens de me relire. Ce billet est complètement sauté, sans queue ni tête (mais qui a parlé d'un billet animal, en fait) Et non, finalement, je crois que je ne suis pas si normal... N'y cherchez aucun sens, je ne saurais en donner un.