5/21/2010

Corrigé

J'avais lu à son sujet dans le Devoir. Traductrice pigiste, Lyne Gingras décèle les erreurs qu'on peut trouver dans les journaux. Son blogue s'appelle Choux de Siam et il est excellent. Pratique pour quiconque, journaliste ou concierge, veut améliorer son français.

Voilà quelque chose de plutôt stimulant, alors que Le Soleil nous apprenait vendredi que les étudiants en enseignement, même s'ils échouent leurs examens de français, pourraient obtenir leur diplôme.

Merci, Lyne. Je suis heureux de constater qu'il y a encore des gens pour qui bien écrire s'avère primordial.

Malheureusement, il y en a qui ne se forcent pas, par lâcheté ou par paresse.Ils sont capables de bien écrire, pour rendre une production à l'école par exemple. Mais dans la vie de tous les jours, bof...

5/18/2010

Le conflit des dommages

L'équipe de Rue Frontenac, le site des lock-outés du Journal de Montréal, a signalé ce midi qu'elle a été plagiée. Une de leurs nouvelles au sujet d'un gain de cause contre le fisc s'est retrouvée presque de façon intégrale sur le site Internet du canal Argent, une chaîne spécialisée de Québécor traitant d'actualité économique.

Le groupe Facebook des lock-outés a publié l'affaire. Ont suivi des commentaires leur recommandant de poursuivre pour plagiat... Curieusement, à peine quelques heures plus tard, le lien Internet vers la nouvelle d'Argent ne fonctionnait plus. Finalement, TVA a avoué qu'il y avait une ressemblance entre les deux textes et a congédié le journaliste concerné. Détails sur l'excellent site RueFrontenac.


Le conflit a débuté en janvier de l'an dernier. Ça va bientôt faire 500 jours que ça dure, sans progresser. Au dernier gala Artis, les lock-outés ont défié une mise en demeure de Québécor et ont manifesté aux côtés du tapis rouge. Ils ont d'ailleurs été bien peu nombreux à le souligner dans les autres médias... (évidemment, aucune mention chez TVA).

La semaine dernière, peut-être pour faire bouger un peu les choses, Gil Courtemanche, chroniqueur au Devoir, n'y est pas allé de main morte (l'article est verrouillé). À propos du JdeM, "mal écrit, plus que jamais, il se complaît dans l'information démagogique, dans les publireportages vaguement déguisés sur les produits dérivés de l'écurie TVA", écrit l'auteur de Un dimanche à la piscine à Kigali .

"Malgré la scandaleuse médiocrité du quotidien, ajoute Courtemanche, ses lecteurs lui demeurent fidèles, les annonceurs continuent d'annoncer. Cela indique tristement qu'une très grande partie de la population ne se soucie absolument pas de la qualité de l'information qu'elle consomme, mais qu'elle la consomme un peu comme on se nourrit de fast-food ou comme on recherche un divertissement léger."

La présidente et éditrice du JdeM, Lyne Robitaille, lui a répondu. Rappelant qu'il y a plus de 2 M de Québécois qui lisent le quotidien, elle lui réplique : "On a beau se penser supérieur aux autres, il y a quand même une limite au mépris."

C'est comme ça depuis des mois et des mois. Québécor et les employés en lock-out du Journal de Montréal ne s'entendent pas sur une foule d'éléments. Malgré un certain soutien de la part de la population (15 000 citoyens ont signé une pétition) , c'est quand même déplorable que les deux parties n'arrivent pas à se parler et à négocier. Un moment donné, il va bien falloir que ça cesse.

C'est sûr que j'ai tendance à être du côté des lock-outés. Mais à voir les choses aller, sérieusement, je n'ai pas vraiment d'autre choix. Des gens de la direction de Québécor ne manifestent pas beaucoup de reconnaissance à l'endroit du travail de journaliste. Et c'est bien dommage.

5/13/2010

Réserve sur les réseaux sociaux

J'ai vu récemmment un profil Facebook d'un journaliste du quotidien La Presse. Dans la description, on pouvait lire qu'il s'agissait d'un profil professionnel plutôt que personnel. "Il ne faut pas conclure qu'en devenant "ami" d'une personne ou d'un groupe que je l'appuie pour autant", pouvait-on lire. Le profil sert sans doute surtout au journaliste à faire du réseautage.

Il est important de réfléchir avant d'agir sur Internet, peu importe qui on est et l'endroit où l'on s'exprime. Mais surtout quand on est journaliste. Alors pour un journaliste de La Presse par exemple, c'est plus prudent d'avoir un compte professionnel en plus de son compte personnel.

Beaucoup de gens sont derrière le créateur Claude Robinson, qui livre une lutte sans merci devant les tribunaux pour faire reconnaître ses droits d'auteur. Quand l'Opération pour collecter des fonds a été lancée, j'ai tout de suite pensé que j'aimerais joindre son groupe Facebook. Mais j'ai réfléchi et attendu quelques jours. Pour diverses raisons, j'hésitais à signifier mon appui à la cause. Mes statuts FB constituent bien souvent des observations, des opinions banales ou des éléments de ma vie personnelle qui ne dérangent personne. Mais ici, rejoindre l'Opération Claude Robinson représente à mes yeux quelque chose de plus important.

Puis quand j'ai remarqué qu'un chroniqueur s'était joint au groupe, je me suis dit "Pourquoi pas".

Cela dit, j'ai quand même eu un petit réflèxe de réserve. Et je crois qu'il faut se poser la question.

5/05/2010

Titillement

Je me suis abonné à l'infolettre de Québec Hebdo quelques jours à peine avant de commencer mon stage de cet hiver, au même endroit. Depuis, je reçois donc, chaque jour, un courriel incluant quelques nouvelles de l'équipe de rédaction.

Une des choses qui me titillait dans mon stage, c'était cette impression que j'avais, parfois, que j'écrivais pour "ploguer" quelque chose. Et bien voilà qu'on nous propose dans l'infolettre d'aujourd'hui un article où le journaliste se met lui-même en scène et participe à l'événement, le Grand McDon.

Je ne dis pas que c'est condamnable. Ce n'est pas hyper grave. Mais c'est sûr qu'il a de petites questions qui surgissent. Et comme lecteur, on peut trouver que, dans ce cas, l'acte journalistique est assez peu considéré.

Au diable l'objectivité!