11/14/2008

Saleté de pot

Ça a commencé cette semaine. Ma très chère copine avait acheté un pot de cornichons. Une envie soudaine de se gaver de marinades.

Tous beaux, tous frais (c'est relatif, considérant qu'ils baignent dans le vinaigre), les petits concombres flottaient avec allégresse dans le verre. Est venu le moment de l'ouvrir, parce qu'on en voulait, tsé.

Mais pas capables de l'ouvrir. En fait, il faut le dire, c'est ma blonde qui a essayé de l'ouvrir en premier. Lorsque je l'ai vu en difficulté, je suis arrivé à la rescousse. J'étais juste trop certain que j'allais l'avoir. Mais non, c'était trop dur. Ça glissait tout le temps, impossible d'avoir une bonne prise.

Le lendemain, c'était pareil. Quelques coups de couteau, juste au cas où ça marche. Mais sans résultat. On était là, les deux dans la cuisine, à regarder les plantes potagères, immergées, nous niaiser comme des cons.

Pas mal comme tout le monde je pense, je ne suis pas de ceux qui apprécient échouer. Alors pas question pour moi d'endurer ça plus de quelques heures. Ressaye. Pas capable Que faire?

Non, on demandera pas l'aide de personne. On est assez grands, là. Nous sommes des étudiants à l'université, en appartement, alors on est censés être capables de régler nos problèmes tout seuls. C'est la moindre des choses que de se débrouiller. Mais comment?

Sérieux, Beauté a pensé le briser. Finalement, j'ai pensé que ce n'était peut-être pas une si bonne idée. La vitre péterait, ça juterait de partout, les cornichons y risqueraient leur vies. Alors non.

Demander à quelqu'un? Euh, non, vraiment pas. Même si l'orgueil, c'est pas mon fort, je ne me voyais pas, mais surtout pas, aller cogner à la porte du voisin, lui expliquer la situation, et, avec la face de pitié la plus convaincante possible, lui demander qu'il se charge de la chose. On fait juste pas ça, c'est tout.

Alors ce matin, c'était décidé. Beaucoup de lectures à faire, des travaux à revoir, tout ça, oui. Mais pas sans avoir ouvert le satané contenant Nos Compliments! Mon gruau n'était même pas fini que je me suis emparé du pot. Même pas eu le temps de m'acharner dessus. Du premier coup : pock!

C'est comme s'il avait fallu surprendre les cornichons. Pour qu'ils ne s'attendent pas à se faire ouvrir en pleine matinée. Mais voilà, pépin réglé.

Et maintenant, Beauté est là, à en déguster un juste devant moi.

Oui, ici particulièrement, le titre du film de Roberto Benigni prend tout son sens...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tu sembles être si intelligent et l'erreur que tu as faite m'a agréablement surprise :)
Loin de me penser supérieure à tout le monde, comme tu sembles si bien le faire, je prends un malin plaisir à t'annoncer officiellement que tu n'es pas un "universitaire". Je te prie d'en chercher la véritable définition! D'ici là, réfléchis là-dessus : "L'erreur est humaine".