3/09/2010

L'arrivée des robots

En tant que nouveaux journalistes, difficile de ne pas avoir peur pour nos jobs en lisant cet article tiré du journal Le Monde.

Extrait :
Un article de sport comme il en existe donc des milliers, publiés dans les pages sport de la presse américaine. Seule différence, mais de taille : il est signé The Machine, préparé et rédigé par un programme d'intelligence artificielle, baptisé Stats Monkey.

Depuis des décennies, dans le monde, des ouvriers découvrent un beau matin qu'ils vont être remplacés par un robot. Si les journalistes se croyaient à l'abri de ce genre de mésaventure, ils avaient tort.

J'ai toujours trouvé que la couverture de l'information sportive en venait à se ressembler. Voilà qui me donne un peu raison. En gros, la machine utilise des formules toutes faites et pond un article en fonction de certains éléments : équipes qui s'affrontent, marque, faits saillants, etc.

La technologie est vraiment en train de nous faire perdre nos postes. Supposons par exemple une agence de presse qui se spécialise dans les nouvelles sportives, mais avec une seule personne qui couvre tous les matchs avec ce bidule. On rit, mais on est rendu là.

Sauf que, et un collègue me l'a fait remarquer, les sports sont peut-être le seul domaine où la machine pourrait remplacer l'humain. Une chance!

La technologie aide notre travail, ça c'est clair. Mais elle peut aussi le limiter. Et il n'y a pas grand chose de réjouissant là-dedans.

Cela dit, on voit mal des robots faire du journalisme d'enquête. Puisqu'on en parle, il y a quelque chose de vraiment beau, je trouve, dans le travail que fait l'émission Enquête, à Radio-Canada. Ils font vraiment bouger les choses. Comme cette semaine. Ça joue jeudi soir, à 20 h, et ça va brasser un peu encore le milieu de la construction. Job de bras, menaces et taxage. De quoi revigorer l'idée d'une commission d'enquête.

La FTQ devra se défendre habilement, si elle en est capable. Malheureusement, ce ne fut pas trop le cas après la diffusion des premiers reportages d'Enquête, en septembre dernier. Michel Arsenault, président de la FTQ, avait alors parlé, par le biais de YouTube, d' "opération de dénigrement" et d' "acharnement presque obsessionnel" de journalistes qui ont fait un travail "douteux".

Bon courage, M. Arsenault.

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