6/15/2012

Dans l'urne

Récemment, j'apprenais qu'un ex-collègue d'étude se lançait en politique. En effet, il est candidat pour Option nationale, le jeune parti souverainiste de Jean-Martin Aussant, dans la région de Montréal. Sérieusement, je lui souhaite la meilleure des chances, même s'il affrontera une ministre aux prochaines élections.

"Ça sera vraiment une bataille difficile (je me bats contre Marguerite Blais), mais bon, l'important c'est de combattre... et de ne pas s'enfoncer encore et encore dans le cynisme", a écrit Luc Lefebvre sur sa page Facebook, peu de temps après avoir annoncé officiellement sa candidature.

C'est important d'avoir des idéaux dans la vie. Et j'admire les personnes qui osent. Bravo Luc! On a beau chiâler tant qu'on veut sur les décisions que prennent le gouvernement, si on reste là à ne rien faire, ça ne mène à rien, justement.

Le cynisme, en politique, est encore de bon ton aujourd'hui. Et on dirait qu'il l'est depuis longtemps. Trop longtemps, je trouve. "Oui mais c'est toute la même affaire", diront certains. Euh, non.

C'est évident qu'avec tout ce qu'on voit aux nouvelles, à la télé, sur Internet, ça peut sembler très répandu. On a l'impression que les politiciens sont tous des menteurs, des corrompus, des gens malhonnêtes. Avec le témoignage de Jacques Duchesneau à la Commission Charbonneau, difficile de croire le contraire. On peut alors se demander s'il y a autre chose que des magouilleurs dans le domaine de la construction, un milieu, on le devine, assez près de la politique. Pourtant, et c'est important de le mentionner, il y a des politiciens dévoués, sincères et intègres. Dans tous les partis.

Le gouvernement Charest a fait adopter la loi 78 le mois dernier. Aux yeux de plusieurs (j'en suis), on a dépassé les limites. J'ai d'ailleurs assez hâte de voir comment ça va se passer au mois d'août, alors qu'on en sera au retour en classe pour ceux et celles dont la session a été suspendue. Ce ne sera sûrement pas très beau. Désolé d'être aussi pessimiste, mais j'appréhende ce moment.

C'est désolant, mais étant donné que les députés libéraux sont majoritaires, ce ne fut pas bien difficile d'adopter la loi. Les heures de déclarations et de discours à l'Assemblée nationale, avant l'adoption, n'ont pas servi à grand chose, sinon de faire entendre les députés opposés à ce projet de loi. Je pense entre autres à Véronique Hivon, député de Joliette, dont l'intervention était remarquable. C'est sur YouTube, ici, pour ceux qui ne l'ont pas vue.

Tout ce marasme, cette situation qui pourrait sembler sans issue, peut changer. Aux prochaines élections, entre autres. Dehors, Charest? Bien. Mais puisqu'il ne semble pas prêt de démissionner, vous savez quoi faire, chers concitoyens : il faut voter.

Les élections partielles dans Argenteuil et Lafontaine ont révélé des taux de participation encore trop bas. C'est particulièrement inquiétant dans le comté de l'ex-ministre Tony Tomassi. 25 %, fuck, c'est à se demander si les électeurs étaient au courant qu'une partielle avait lieu chez eux!

La population peut se faire entendre. Dans la rue, oui, sans problème. Mais aussi dans l'urne, sur un bulletin de vote. Ne l'oublions pas.


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