5/05/2008

Vieux souvenirs

C'est le temps du ménage, par chez nous, ces temps-ci. On vide tout. Du moins, on essaye. Tout ce dont on se sert pus, tout ce qu'on veut pus voir, tout ce qu'on veut jeter, tout ce qu'on aurait dû jeter. Tout, tout, tout. Contenu de chambre inclus.

Alors j'ai pu, grâce à ce ménage fort apprécié, retrouver quelques objets que j'affectionnais quand j'étais plus jeune. Des choses vraiment charmantes, y a pas à dire. Des dents qui m'ont appartenu quand je commençais à en perdre. Des cartes de hockey qui, pendant un certain temps, me faisaient briller des yeux simplement qu'à les voir. J'en avais d'ailleurs échangé une à un gars, à un moment donné, dans la cour de l'école primaire. Mike Richter, à l'époque gardien des Rangers. Sublime. 20 piasses qu'il m'avait offert! Elle valait vraiment pas ça, selon le Beckett, mais pour être belle, elle l'était. Des billes, des Pogs (vous connaissez les Pogs? Ben oui! On m'a dit, de source infaillible, que tout le monde connaissait les Pogs...)

Que de gogosses et de cossins. Non mais, j'en ai quand même eu du fun, avec ces affaires-là. Pour mon frère, c'était les billes. De mon côté, à peine quelques années plus tard, ce fut les Pogs. C'était cool, c'était hot, c'était in. Et ça jouait fort, mes amis. Oh que oui.

Il y avait de ces parties endiablées à piocher sur le carton avec nos slammers comme des dingues et espérer que la rondelle se retourne enfin. Ma grand-mère nous en avait déjà acheté des centaines, dont certains à l'apparence discutable. N'empêche, on jouait quand même, et mon cousin m'a lapidé en une soirée. Ça lui sortait par les oreilles, il les avait tous. Et moi, sans le rond, ça me scandalisait de le voir remporter si facilement. En plus, il utilisait sa propre technique du lancer à la verticale. Il faut dire qu'il possédait le slammer le plus redoutable que j'ai jamais vu. Une grosse pièce de métal lourde qui, d'un simple contact, se chargeait d'en retourner une bonne quantité.

J'en ai perdu, ça oui. Quelques gains mais, dans l'ensemble, beaucoup de pertes. Et de chagrin parfois. Ça valait quand même cher. Et quand on jouait des slammers, ça pouvait vite être la faillite, ou du moins, un cuisant dépouillement. Mais j'ai déjà été hot, le temps de quelques jours. J'avais bien performé un certain midi et j'avais en ma possession de belles pièces. Je les ai traînées longtemps dans mon petit contenant cylindrique noir, en plastique. Tout le monde voulait voir. Mes premières heures de gloire, sans doute.

Mais bon, tout ça, c'est du passé. Je me dis que j'ai vieilli, que ça fait longtemps que j'ai passé à autre chose. Tout ça en regardant mon meuble de chambre chargé de plusieurs peluches dont je ne veux absolument pas me départir.

Le temps passe. Les années suivent. Les souvenirs restent.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Les maudit Pogs une réelle perte de temps et le pire canular commercial du siècle dernier!