11/11/2009

À défaut d'être dans le journal

Je me suis rendu à l'Université, vendredi dernier, à une conférence sur les planètes extrasolaires dans le but d'écrire un article pour le journal L'Exemplaire, l'hebdo des étudiants en journalisme de l'Université Laval.

La rédaction terminée, j'envoie fièrement mon article au pupitre. On me répond qu'il ne sera pas publié dans son intégralité, puisque l'équipe avait plutôt convenu de publier un texte sur l'alimentation méditerranéenne, ce sujet rejoignant davantage les lecteurs. Un peu déçu, j'ai fini par comprendre.

Alors je le mets ici :


À la conquête de nouveaux espaces

Étienne Ferron-Forget
etienne.ferron-forget.1@ulaval.ca

Québec – De nombreux travaux à travers le monde cherchent à découvrir des planètes extrasolaires, ces corps célestes en orbite autour d’une étoile autre que le Soleil. Ces recherches ont pour but, entre autres, de déterminer où il pourrait y avoir de la vie extraterrestre.

Il s’agit en effet d’un des objectifs des recherches de planètes extrasolaires, présentés par Hugo Martel, professeur au Département de physique, de génie physique et d’optique de l’Université Laval. La conférence avait lieu au Cercle du pavillon Desjardins vendredi dernier, dans le cadre des Journées du savoir, organisées dans 16 universités québécoises.

D’une durée d’un peu plus d’une heure, l’exposé de M. Martel consistait à présenter les différentes méthodes utilisées pour détecter les planètes extrasolaires. Une des techniques est d’examiner la trajectoire et les variations de luminosité des étoiles. «Si jamais on découvre qu’une étoile se promène, on peut supposer qu’il y a d’autres planètes autour», a décrit M. Martel.

Cela s’étudie particulièrement par des méthodes d’imagerie indirecte, c'est-à-dire sans qu’on ait vu la planète, des méthodes «prometteuses» selon M. Martel. «On peut déterminer la taille des planètes, leur taille minimale et leur composition chimique, tout ça sans les voir, ce qui est intéressant», a affirmé l’expert.

Rejoint par téléphone, René Doyon, professeur au Département de physique de l’Université de Montréal, a développé : «Lorsque la planète passe devant l’étoile, ça crée comme une ombre.»

La détection peut également se faire grâce à la méthode de la vitesse radiale. «Lorsqu’une source électromagnétique s’approche, sa longueur d’onde est plus courte. Quand elle s’éloigne, la longueur d’onde s’allonge. C’est ce qu’on appelle l’effet Doppler», a expliqué Hugo Martel, de l'UL. Il s’agit en fait du même principe utilisé par les policiers pour mesurer la vitesse des voitures. Plus de 200 planètes ont été découvertes grâce à cette technique.

Ainsi, en effectuant plusieurs observations grâce aux vitesses radiales des étoiles sur une longue période de temps, les scientifiques parviennent à déterminer des modèles théoriques. Ils peuvent ensuite émettre des hypothèses sur la présence de planètes à partir des graphiques construits grâce à ces informations.

Le professeur Martel a par la suite présenté les derniers résultats dans ce domaine précis de l’astronomie. L’an dernier, une équipe de chercheurs, dont M. Doyon, est arrivée pour la première fois à obtenir par imagerie directe l’image d’un nouveau système composé de trois planètes aux moyens de télescopes situés à Hawaï.

«On commence à peine à utiliser l’imagerie directe», a révélé M. Doyon. Le chercheur de l’Université de Montréal a précisé qu’à l’heure actuelle, les astronomes «n’ont pas réussi à accumuler assez de données» pour émettre des hypothèses quant à l’existence d’autres planètes. Cependant, d’autres techniques promettent des découvertes intéressantes au cours des prochaines années, prévoient les deux chercheurs.

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