11/06/2009

Enquête contestée

La dernière édition de l'émission Enquête, diffusée à Radio-Canada, portant sur les campagnes anti-vaccins, s'est value quelques critiques de la part des téléspectateurs. Par curiosité, je suis allé lire le carnet d'Alain Gravel, l'animateur, où il raconte un peu la démarche journalistique de l'émission et fait le point sur les reportages présentés.

Parmi les nombreux commentaires à la suite du billet de Gravel, plusieurs sont négatifs. On parle d' "enquête sans fondement", d'"émission biaisée", de "linchage médiatique"(sic) et de "vraiment n'importe quoi". Bref, pas de beaux mots pour un travail qui a probablement été validé par plusieurs personnes avant d'être mis en ondes.

Pour Radio-Canada, la chose a certainement de quoi surprendre. Pourtant, après avoir vu le reportage, personnellement, je n'avais que d'éloges à l'égard de leur travail. Enfin, on dénonce les propagandes mensongères, me suis-je dit. J'ai beaucoup d'admiration pour Alain Gravel et l'équipe de l'émission. Le travail qu'ils font est tout à fait pertinent, je crois.

Mais quand je lis des commentaires les accusant d'avoir fait un mauvais travail, je ne peux m'empêcher de me poser des questions. D'assister à de telles critiques m'amène évidemment à m'interroger sur certains aspects du reportage de Guy Gendron et Luc Tremblay.

D'abord, était-ce pertinent et justifié? Ensuite, était-ce si biaisé? Ou parle-t-on plutôt d'acharnement médiatique et d'un manque flagrant d'impartialité? Et si Alain Gravel lit les commentaires qui lui sont envoyés, qu'en pense-t-il?

De recevoir des messages du genre alors qu'on est convaincu qu'on a fait notre job comme du monde, c'est clair que ça a de quoi ébranler notre perception du travail bien fait.

MAJ : La journaliste scientifique Valérie Borde, qui tient un blogue sur le site Internet du magazine L'actualité, répond aux commentaires de ses lecteurs, dont le mien.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Le majeur problème de l'émission était que les propos du professionnel et ceux des conférenciers n'étaient pas identifiés clairement. Les conférenciers étaient surtout des marginaux en marge du courant contre la vaccination. Il en découle que le public est bombardé d’arguments non fondés et ceux d’un expert d’un expert crédible, sans trop savoir si retrouver.


François