4/03/2012

J'ai pleuré

Je me sens plus sensible ces temps-ci. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je crois bien que ma récente rupture amoureuse y est pour quelque chose. Mais ça, je ne veux pas en parler ici.

Ce lundi, un nouvel épisode de la série française Bref m'a fait pleurer. Les autres vidéos étaient d'ordinaire comiques, parfois tendres. Il y a une simplicité dans ces clips qui a tout pour plaire. À de nombreuses occasions, je me reconnais dans le protagoniste à l'attitude un peu loser. Comme dans celle où le gars décide de monter un meuble Ikea seul.

Mais cette vidéo-ci, la dernière qui est sortie, m'a passablement surpris.


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En un peu plus de deux minutes, une vidéo sur Internet a réussi à m'arracher des larmes. Il n'en a pas fallu beaucoup. Constat : ma masculinité est en danger. Ben non, je blague, voyons.

C'est vrai, par contre, je ne pleure pas nécessairement souvent. Je suis de nature plutôt indifférent, voire renfermé, ou introverti tiens. Il m'en faut pas mal pour me faire réagir de cette façon, habituellement. Par contre, les films arrivent maintes fois à me donner le besoin de mouchoirs pour m'essuyer les yeux. Édouard aux mains d'argent ou Braveheart, par exemple, pour ne nommer que ceux-là. Parce qu'ils sont puissants. Ou même Retour au bercail, à la limite, car le contexte s'y prête bien. Pis parce que c'est dont cute voir des animaux revenir à la maison sains et saufs. Les émotions transpercent l'écran et arrivent droit au coeur.

Je pleure plus ces temps-ci, après des années de quiétude. Reste que c'est arrivé encore, dernièrement, quand ma soeur m'a montré un album de photos que je n'avais jamais vu. J'étais de passage à son appartement de Sherbrooke, pour prendre part à une audition pour un quiz télé (on a été pris, d'ailleurs. On enregistre dans deux semaines...). De retour de l'hôtel où avait eu lieu l'audition, Caro a eu la brillante idée d'ouvrir devant mes yeux un album photo que papa lui avait remis quand elle était ado ou à peu près. J'étais loin d'être né. De vieilles photos où on voit Caro toute petite, en train de regarder son père dormir. Ou cette autre photo jaunie où notre paternel porte de grosses lunettes et arbore une longue moustache, noire, qui tombe de chaque côté de ses lèvres.

Puis, Caro sort cette carte, toute simple, mise entre deux pages d'album. C'était un message de papa, écrit à l'époque.
"Caroline,
Voici quelques photos. Elles me sont très chères et représentent beaucoup de souvenirs pour moi. Qui sait, peut-être un jour te demanderais-je d'ouvrir cet album et de me les raconter pour me les faire revivre.
Papa"
C'est sorti tout seul. Je n'en pouvais plus. La boule dans la gorge, les yeux qui se remplissent. Ces images de complicité et ce message d'amour sincère m'ont chamboulé en assez peu de temps, mais bien suffisamment pour rendre mes yeux humides au point d'avoir besoin d'aller à la salle de bain chercher un Kleenex.

Et me faire réaliser que le monde est si beau. Même quand on pleure.


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