1/20/2008

Le millepatte sur un nénufar

C'est un peu long, mais bon, ce sera ça de réglé.

D'entrée de jeu, vous savez quoi? Mon titre ne comporte aucune faute d'orthographe. En effet, la nouvelle orthographe permet ce genre d'écrits. Il y en a plein d'autres : août et boîte ne nécessitent plus d'accent circonflexe; on peut écrire assoir et chauvesouris, sans trait d'union.

Voilà pour l'introduction. Ma très chère re m'a envoyé un courriel en fin de semaine, me signalant qu'une coquille s'était glissée dans mon dernier billet. Je la remercie chaleureusement.

La session passée, j'étais en équipe avec des filles. Une en particulier n'aprouvait pas le fait que les fautes dans les travaux écrits nous fassent perdre tant de points. En particulier, un cours d'introduction y allait de 5 % la faute, jusqu'à concurrence de 0. C'est vrai que, la première fois que j'ai vu ça, ça m'a surpris. Le département de communication a comme politique de soustraire jusqu'à concurrence de zéro. Alors la pauvre fille se plaignait qu'elle n'avait pas de bonnes notes à cause du français. Elle trouvait ça ridicule, clamant le fait que tout le monde fait des erreurs.

D'un certain point de vue, elle n'a pas tort. Sauf qu'elle oublie quelque chose. Elle étudie en communication publique. Il est là tout le problème. L'effort doit être au rendez-vous : il faut, lorsqu'on a de la difficulté à ne pas faire de fautes, y rémédier (dictionnaires, cours de français, etc.).

D'un autre côté, je le comprenais aussi. Son travail était peut-être très bien, mais elle se ramassait avec une note sous la moyenne qui frôlait l'échec. C'est vrai que c'est un peu platte. Bien honnêtemment, elle n'est pas très bonne en français : elle fait énormément de fautes. Et elle n'est pas la seule. Un exemple : toute l'équipe, moi compris, s'est obstinée pendant cinq minutes à déterminer si l'expression "faire partie" prenait une "e" ou non.

Croyez-le ou non, mais j'étais le seul parmi les quatre à affirmer que oui, il fallait mettre un putain de "e"! Les autres n'étaient pas certaines, elles souhaitaient attendre qu'on vérifie. Ça me frustrait un peu, je l'avoue. En fait, je trouvais ça plus désolant et décevant. Les filles étaient rendues à l'université et ne savaient pas encore des concepts de base du genre. C'est assez, permettez moi de le dire, ordinaire.

De nos jours, on serait tenté de dire que plus personne n'accorde d'importance à la langue. En cette ère où la communication doit prendre le moins de temps possible, on ne s'attarde plus à notre langue. Désolant, que je disais.

J'accorde, à mon avis, une belle importance à mon français. Lorsque je m'exprime de manière fautive, je me corrige le plus souvent possible. Je me permets, à l'occasion, de reprendre les autres aussi. Même si ça les dérange, je le fais. Par principe, par réflexe aussi. Ça m'a toujours agaçé d'entendre des expression erronées. Même Bernard Derome dit "comme par exemple" au Téléjournal, expression qui constitue, comme bien peu de gens le savent, un pléonasme.

Par contre, je ne crois pas, oh que non, affirmer que je ne fais jamais d'erreurs. Déjà, mon frère, comme ma mère l'a fait cette semaine, m'a ramené à l'ordre. Il l'a fait pour m'aider, c'est tout. Et vous avez bien le droit de le faire. Je vous encourage.

Sauf que, et c'est bien vrai, je trouve que des formulations sont simplement "plus mieux" lorsqu'écrites ainsi. Des "je sais pas" sans "ne" ou bien d'autres expressions plus québécoises. À mon avis, les mots empruntés de l'anglais (toast, kit, lift, etc.) ajoutent également quelque chose au texte, le rendent plus naturel, plus vrai, plus près de nous. J'adore aussi les néologismes. J'en utilise plusieurs.

Et je ne suis pas de ces pointilleux qui corrigent les "il y a du monde" pour "il y a des gens" ou qui ne cessent d'horripiler leurs poils lorsqu'ils voient une quelconque erreur dans un texte.

Toutefois, des "plus pire", ça dérange un peu.

Tout dépend du contexte, vous aurez compris. Une pièce de théâtre écrite en joual, je n'ai rien contre. Sauf qu'une erreur commise dans une dictée ou lors d'un reportage sur l'actualité politique à la télévision, j'accepte moins.

Voilà, j'ai fait, le temps de quelques minutes, à ma manière, mon petit chiâleux. Denise Bombardier, version masculine et beaucoup plus sympathique. On y prend plaisir, vous savez!

2 commentaires:

Isabelle a dit...

Haha!
Je suis bien d'accord. C'est drôle de lire ce billet ce soir, alors que tantôt lors de l'Assemblée générale nous avons eu une démonstration de ce genre. "Des moyens pertinente", n'est-ce pas merveilleux?

Anonyme a dit...

Yeay ! Je renoue récemment avec ton blogue (avec retard...). Ca me rend bien heureuse et je seconde avec force ce billet dans tous ses points soulevés.
PS Continue ce que tu fais, t'as l'air d'aimer ca et tu nous fais aimer ca
France