4/14/2010

Le jour de la mort

Michel Chartrand, le célèbre syndicaliste québécois, est mort cette semaine. Le journal Le Devoir, que je lisais très peu avant mon abonnement sur Internet, traite abondamment de l'homme dans ses pages, aujourd'hui. Témoignages, portraits, etc.

Il est mort lundi, donc avant-hier, si on parle pour le journal de mercredi. "Figure de proue du syndicalisme québécois, il s'est éteint lundi soir à l'âge de 93 ans, emporté par le cancer", peut-on lire dans le texte en une, intitulé Héros de la justice sociale, sous la plume de Alexandre Shields.

Sauf qu'à peine quelques lignes plus loin, il est écrit qu'il est mort hier, donc mardi, toujours pour le journal de mercredi. "Au-delà de l'image caricaturale du gueulard invétéré, c'est un éveilleur de consciences d'une rare humanité qui s'en est allé hier."

Ce n'est rien d'important, c'est vrai. C'est juste un peu comique de le remarquer. Et beaucoup moins drôle que Chartrand lui-même, qui a déjà dit (tiré de Sacré Chartrand, publié chez Lanctôt Éditeur) :

«À 85 ans, j'ai peut-être un pied dans la tombe, mais l'autre, je suis encore capable de le lever assez haut pour botter l'cul d'un ministre.»

«Le PQ, pis le PLQ ça se ressemble comme une paire de fesses, pis l'ADQ, c'est le trou de cul entre les deux.»

3 commentaires:

Isabelle a dit...

Réalité de travail de pupitre, mon cher. C'est sûr que comme ça, ç'a l'air un peu simplet, mais il faut toujours se projeter dans la journée suivante quand on écrit et qu'on édite des textes! C'est toute une gymnastique mentale ;)

Étienne Ferron-Forget a dit...

Je comprends. Et j'ajouterais qu'il faut toujours penser qu'en écrivant pour plus tard, il faut s'assurer que ce qui est écrit est vrai.

Je me souviens d'un article dans L'Exemplaire, où on parlait d'une marche pour le Jour du souvenir, qui avait lieu mercredi, journée de publication du journal. C'était écrit que la cérémonie s'était déroulée en compagnie de telles personnes, sans que la marche ait eu lieu encore. Le prof avait bien averti de faire attention : si jamais il y avait eu un imprévu, c'était foutu.

Plutôt écrire que "le scénario de la marche prévoit...".

Isabelle a dit...

Tout à fait! Ça a failli m'arriver très récemment. Un petit coup de fil peut sauver bien des bourdes!