6/03/2010

La noble cause

On apprend aujourd'hui que le journaliste blondinet de TVA Alexis Deschênes va quitter son poste de reporter parlementaire à Québec pour étudier le droit. Richard Thérrien, sur son blogue, parle d'une décision courageuse.

Parce qu'il avait l'impression de "passer à côté de sa vie", Alexis dit aussi que que c'est à cause d'une liberté de presse "mise à mal" qu'il souhaite changer de carrière.

Ils sont plusieurs à avoir fait le saut du journalisme à la politique. Bernard Drainville au Parti québécois, Christine St-Pierre, actuellement ministre de la Culture du Québec, ou même Julie Lemieux, autrefois au Soleil, qui est aujourd'hui avec le maire de Québec, Régis Labeaume. Ils l'ont sans doute fait pour mieux servir le public, le "bien commun".

La décision de Deschênes de bifurquer vers le droit me semble plutôt sage. Selon Le Soleil, il veut "s'attaquer à des causes nobles, comme les clauses orphelin instaurées actuellement dans le monde du journalisme, et qui défavorisent injustement les jeunes qui entreprennent leur carrière". Cool!

Impliqué au sein de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Alexis Deschênes était selon moi un des rares à TVA à avoir vraiment la liberté de la presse dans ses priorités. Par curiosité, j'ai recherché les journalistes des réseaux de Quebecor, TVA et LCN, qui sont membres de la FPJQ. Le répertoire affiche seulement 7 résultats, dont un caméraman et une recherchiste qu'on ne voit pas à la télé.

Alexis Deschênes était-il désabusé par le fait que la liberté de presse n'est pas assez défendue? Et que veux-t-il dire par une liberté de presse "mise à mal"? Sentait-il une solidarité journalistique? Plusieurs questions demeurent.

Mais j'espère sincèrement qu'il se dévouera pour une cause noble et utile à la société. Bonne chance!

 MAJ : Nathalie Collard, de La Presse, en parle sur son blogue sur les médias.
Autre MAJ : Une bonne entrevue sur le blogue du Trente.

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