5/17/2012

Pow, t'es mort!

Même presque une semaine après l'activité, je ressens encore des mini douleurs au coco et à l'épaule. Je croyais vraiment être plus "tough" (ça s'écrit comme ça, mais ça se prononce "toffe").

Cousins, oncles, mon père et moi étions réunis, samedi dernier, au Cap-de-la-Madeleine, pour une journée dédiée au paint-ball. Une première expérience pour moi. Bizarrement, j'étais quand même fébrile à l'idée de pouvoir tirer sur des gens avec un fusil. J'ai beau avoir un petit côté fille, celui qui me fait brailler, j'en ai aussi un autre, un peu plus dominant : celui mâle. Après avoir enfilé mon équipement d'armée, j'étais fin prêt à exterminer toute personne du clan adverse devant moi. Ma soeur dit que j'affichais un sourire carnassier. À vous d'en juger...



Fusil en main, je voulais vraiment tirer sur des gens, tout détruire sur mon passage, me prendre pour un invincible. Envoye, amenez-en des adversaires, je vais tous les planter...

À bien y penser, c'était la première fois que je prenais une arme qui pouvait vraiment faire mal, voire blesser sérieusement si mal employée. On est en effet assez loin du petit fusil à pétards nécessitant de petits anneaux rouges et qui fait du bruit. Sinon, mes seuls autres références étaient celles des jeux vidéo, au cours desquelles, et je dis ça bien humblement, il m'est arrivé de bien performer.

Quand tu réalises finalement que ce que tu as entre les mains est dangereux, aussi absurde que ça puisse paraître (en tout cas, dans mon cas, c'est ce qui est arrivé), un espèce de sentiment de puissance t'envahit. Ta ta ta ta ta... juste tirer sur un arbre, c'est cool!

Mais j'avais comme oublié quelque chose dans l'équation, une affaire qu'on pourrait qualifier d'assez importante, mettons : les autres aussi, ils veulent avoir ta peau. Et dans ta face, s'il le faut. Je peux témoigner : de la peinture dans la bouche, ça goûte pas bon. Pendant la toute première partie, je dois l'avouer, c'est assez enivrant. On te jette comme ça dans le feu de l'action, le but de l'activité étant d'éliminer les membres des carrés rouges. Moi, j'étais dans le camp de Richard Martineau, si on se fie à son dernier passage sur le plateau de Guy A : j'étais dans l'équipe des jaunes.

3...2...1... C'est parti. Les rouges sont à l'autre bout du terrain et place à la bataille. Couché par terre, puis caché derrière une roche, j'avance tranquillement. Pan, pan, pan! Poussez-vous, j'arrive. Je me suis rendu jusqu'à la tour de télécomm. Objectif réussi. Maintenant, faut attaquer. Je sors ma tête pour regarder à travers la fenêtre et tout de suite, je suis bombardé. Quelques minutes plus tard, j'allais rejoindre mon père au cimetière (la zone protégée et neutre du terrain), en attendant que ça se termine.

Alors j'ai apprécié mon expérience, oui, mais j'ai quand même rapidement pris mon trou. J'ai peut-être retiré quelques ennemis du jeu, mais j'ai reçu des leçons plus que j'en ai données. Avec aucune expérience, c'est sûr que je pouvais pas m'attendre à être le king, mais j'espérais être un tireur plus efficace. À chaque fois que tu t'aventures un peu trop, les balles ennemies arrivent. Même pas le temps de voir où tu peux en tirer. Tsé, c'est pas juste!

Je veux pas faire ma moumoune, mais ayoye, quand tu reçois une balle de peinture, ça pince. Devant la télé, manette de console au bout des doigts, t'as beau recevoir des centaines de balles, t'es ressens pas une mautadine. Mais là, c'est pour vrai. Pis quand tu te fais mitrailler dans la réalité, ça surprend pis tout ce que tu veux, c'est sacrer ton camp d'où t'es présentement, si c'est possible.

Plus tard dans la journée, j'en ai reçu une sur le casque et mes oreilles cillaient. Après, c'était une directement sur la tête, le casque ne protégeant pas la totalité de la cabouche. Du deuxième étage, un bozo a tiré en angle vers moi pis paf, j'étais sonné, encore une fois. Au point où après quelques minutes, commençant à trouver la chose désagréable, j'ai quitté le dernier terrain de jeu prévu à l'horaire, celui plus urbain, avec bâtiments et véhicule. J'ai préféré les parties dans le bois, où on est moins exposé et plus éloigné. Alors sourire carnassier peut-être, mais entendons-nous pour dire que c'était juste une tentative d'intimidation. Pis encore là, je savais pas trop dans quoi je m'embarquais.

Je ne dis que c'est fini pour moi, les journées paint-ball. Mais j'en mange pas, disons. Pas plus que de la peinture de projectile d'ailleurs.



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