8/02/2012

Faut pas s'en foutre

Ce que j'attendais depuis pas mal de semaines a enfin été déclenché ce mercredi. Les Québécois iront aux urnes le 4 septembre prochain. La journée de ma fête ou un peu avant, je devrais donc savoir qui sera le premier ministre pour quelques temps au Québec.

J'avais hâte à ce début de campagne. D'abord, une campagne, disons-le, c'est bien souvent, sinon tout le temps, excitant. Et si je me fie aux quelques lectures que j'ai faites ces derniers jours, ça va être diablement intéressant. Tout est possible et rien n'est acquis. Alors on aura peut-être droit à des surprises. Je ne m'attends pas à entendre Patrice Roy annoncer la défaite de Jean Charest dans Sherbrooke comme l'a déjà fait un certain M. Derome. Mais ça se peut qu'il se produise des "choses", des revirements de situations.

Comment vont s'en sortir les candidats vedettes? Parce qu'on dirait qu'il y en a en mautadine, des vedettes, depuis quelques jours. Les annonces arrêtent pas. Lisée a confirmé lundi soir qu'il allait être candidat dans Rosement. Et y a même pas un ancien candidat de Star Académie dans la gang...

Les Pierre Duchesne, Gaétan Barrette et Robert Poëti, qui jouissent d'une certaine renommée, vont-ils mordre la poussière? Même la victoire de Khadir, même s'il affronte un candidat qu'on dirait parachuté, ne semble pas trop assurée.

Je suis donc excité. On déplore souvent qu'on ne discute pas assez des questions de fond pendant la chasse aux votes. Des candidats se lancent des pointes mesquines, les chefs se répondent avec autant de respect que des ennemis jurés. Bref, le débat demeure superficiel, dit-on.

Disons la chose simplement : c'est complexe, la politique. La preuve : la Boussole électorale, "outil d'éducation développé par des universitaires", où on peut se situer dans le paysage politique québécoise. J'ai répondu aux questions. Très bien fait, le site permet un peu plus de comprendre les idées et politiques promues par les différents partis. Et après, on peut procéder à une analyse des résultats. Il y a une Foire aux questions, des explications, pas toujours limpides comme de l'eau embouteillée ou du robinet. Faut dire que ma culture politique n'est pas des plus élevées. Mais déjà, je suis un peu boulimique d'info, alors c'est mieux que rien.

J'ai téléchargé, juste par curiosité, le pdf décrivant l'algorithme de la boussole de Radio-Canada. Euh... j'ai beau avoir étudié quelques années en maths, je comprends pas grand chose.

Tout ça pour dire, malgré tout, que pour en savoir plus, il faut s'informer. C'est bête de même. Télé, radio, Internet et médias sociaux : les moyens ne manquent pas pour être au courant de ce qui se passe au Québec. Il n'est pas nécessairement primordial de tout savoir, mais tsé, juste de connaître un peu qui est qui, qui propose quoi, ce qu'ils prônent, ce qu'ils rejettent, ce qu'ils désirent, ce qu'ils dénoncent, ce dont ils rêvent... Et je crois profondément que pour voter, il faut tout de même avoir une idée des enjeux et des positions de ceux et celles qui nous représenteront à l'Assemblée nationale et auront un mot à dire sur des politiques qui, dans une certaine mesure, auront un impact sur notre société.

C'est pas une petite question du genre "Avez-vous bien dormi cette nuit?", là! Des enjeux importants sont déterminés par les élections. Juste de se dire ça, tout le monde devrait se pitcher dans les isoloirs. "Pousse-toi mononc', tassez-vous madame, je veux voter! Où est le petit crayon, man?"

Et pourtant... non.

Personnellement, je me promets de consacrer quelques minutes à la lecture des différentes plateformes des cinq partis suggérés dans la boussole. Juste pour confirmer un peu mes idées. Je connais un peu les programmes, mais j'y ai pensé tantôt en terminant de répondre aux questions de la boussole : je n'en sais pas assez.

Alors, à vos antennes, parce que l'info est quand même facile d'accès. Et j'espère voir un taux de participation supérieur à 70 %. Je n'en demande pas trop, je pense. On vit actuellement un épisode important au Québec, je crois, une période intense. Et il serait aberrant de ne pas s'en soucier.

Oui, il y a les insultes, les attaques vicieuses, les coups bas... Mais il y a autre chose.

Pis si tu t'en fous complètement, que la politique te dit absolument rien et que tu ne te sens pas du tout concerné... ben je trouve ça bien dommage...

Pis je te parle plus, tiens.


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