4/16/2013

Génial!

Je serai assez bref. Mais tout sauf impertinent, je crois bien.

Il y a une semaine, je lisais dans le journal des étudiants de l'Université Laval, Impact Campus, un texte sur le monorail complètement électrique TrensQuébec. Jugeant le tout plutôt intéressant, j'ai toutefois trouvé que l'auteur de l'article en mettait un peu, ça m'a semblé exagéré, vite comme ça. Comme si le monorail était presque une idée trop géniale pour être vraie. Aucun inconvénient, que des avantages. Un projet québécois qui coûtait pas trop cher. Trop beau à mon goût, donc. Il me manquait des informations pour me faire une idée claire, comme si on me présentait seulement un côté de la médaille, celui qui reluit.

J'avais entendu brièvement parler du monorail pendant la campagne électorale québécoise, l'an dernier. Si je me souviens bien, un gars (de la CAQ ou du PLQ sans doute) avait dit qu'un projet de transport collectif comme le monorail à grande vitesse (MGV) était absurde considérant l'hiver québécois et les intempéries que cela implique. Je n'avais pas pris part à la discussion, mais c'était un argument qui avait retenu mon attention. C'est vrai, avec la glace et toute la cochonnerie que les hivers nous offrent, ça risque de ne pas fonctionner comme on le prétend.

Puis, je me suis souvenu que l'émission Découverte, à Radio-Canada, avait diffusé un reportage sur le sujet. Je n'avais pas eu le temps de l'écouter. J'ai pris la peine de le faire il y a quelques jours. Je m'attendais à ce que ce soit un peu plus critique que le texte de IC, qu'on traite des côtés négatifs du projet ou du moins de ses limites. Finalement, ce ne fut pas vraiment le cas.

En fait, le reportage retrace les origines de l'idée du monorail et aborde l'invention du moteur-roue par le physicien Pierre Couture, dans les années 90. Le gars travaillait (et travaille toujours) pour Hydro-Québec, mais finalement, le projet du moteur-roue a avorté pour des raisons que seul le concepteur connaît ou presque. Pire, le gars dit dans le reportage qu'il ne peut pas en parler. (Parenthèse ici. Hydro-Québec est terrible en matière de transparence. C'en est désolant, voire inconcevable.) Le reportage est sur YouTube.



Alors, est-ce sérieux, ce truc-là de MGV qui fait le trajet Québec-Montréal en un peu plus d'une heure? Vraiment! Non seulement c'est sérieux, mais bien honnêtement, ça semble génial.

Pour protéger de la neige et de la glace, c'est simple, finalement : le train suspendu est couvert. Bon, il y a peut-être des trucs qui ne sont pas au point ou auxquels la gang du monorail n'a pas pensé. Il risque d'y avoir des imprévus. Mais pour le prix que ça coûte, ça me semble abondamment valoir la peine. Je ne sais plus quelle proportion occupent les transports en matière d'émissions de gaz à effet de serre, mais je sais que c'est énorme. Il faut agir.

Le projet de MGV TrensQuébec constitue un projet visionnaire, respectueux de l'environnement, ambitieux mais réalisable, selon ce que j'en comprends. Pourquoi ne pas embarquer dans le train pour ne pas rater à nouveau "un rendez-vous avec l'histoire" comme le mentionne Jean-Paul Marchand, président de TrensQuébec?

Pour cela, ça prend une volonté politique et, oui, des sous. Mais dans 10, 15, 20 ans, considérant l'augmentation constante du nombre de voitures et notre dépendance au pétrole, on va avoir de sérieux problèmes.

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