3/12/2008

Deuil de bol

Vraiment désolé, mon petit chéri. Si tu savais à quel point je t'ai aimé, jamais tu ne m'en voudras de t'avoir si malencontreusement échappé sur un plancher de cuisine commune. Pas de classe, je sais. J'aurais pu faire plus attention, je le sais aussi. Mais bon, c'est que pendant ton essuyage, j'étais sur un élan d'enlèvement de gouttes sur ton postérieur.

J'ai fait un petit saut. J'ai eu un peu peur.

Quand t'es tombé, je n'ai pas bronché par contre. Calme, paisible, même pas sacré ou dis de gros mots. Sache que j'ai tout fait pour te procurer confort et quiétude jusqu'à tes derniers moments. Je vais te le dire : tu étais mon préféré. Tu étais tout jeune, certes. À peine deux ans et demi. Mais dans mon coeur, tu étais déjà grand. En espérant que ces coups de balai et ce voyage en porte-poussière t'auront procuré le plus grand et ultime des plaisirs. Car c'est fini, nous ne nous reverrons plus.

Tu vas me manquer, mon vieux. Repose en paix. Dans ton site d'enfouissement.


1 commentaire:

Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.