10/25/2009

De l'utilité de la chronique

Martin Petit répond à nouveau à Hugo Dumas du journal La Presse à la suite de sa dernière chronique. Et le débat autour de la présence des humoristes dans les émissions de télé refait légèrement surface, dans les commentaires du billet de Petit. La Clique du Plateau, toujours aussi pertinente et dans un style éclatant(!), en parle aussi...

Ce n'est pas la première fois que l'humoriste riposte au chroniqueur. Il l'avait fait entre autres après un gala des Olivier et après que Dumas se soit quelque peu moqué de Mike Ward dans un autre de ses papiers.

On peut comprendre d'une certaine façon que Petit défende ses pairs. L'humoriste voit mal après tout en quoi on peut généraliser que les comiques sont pourris à la télé qu'à partir de trois exemples.

Et il y a cet aspect largement subjectif qui réside dans la nature même de la chronique. On se demande bien souvent, en lisant Hugo Dumas ou anciennement Louise Cousineau à La Presse, ou même Richard Thérrien du Soleil ou tout autre chroniqueur, qui ils sont vraiment pour pouvoir critiquer, voire parfois rabaisser publiquement le travail des artistes.

Et personnellement, j'avoue m'être souvent demandé ce que ces chroniqueurs avaient fait pour avoir hérité du poste qu'ils occupent. Quand on y pense, ils peuvent à peu près écrire tout ce qu'ils pensent, ou presque. La chronique, par son caractère libre, permet à son auteur de s'attaquer plus facilement et en toute liberté à ce qu'il n'aime pas ou ce qui l'agace.

Martin Petit se questionne avant tout sur la pertinence d'un texte comme celui d'Hugo Dumas. Il a probablement raison de le faire. Si le jeu d'un acteur est mauvais, mais que l'ensemble fait l'affaire et qu'il réussit à attirer son lot de téléspectateurs, je ne vois pas vraiment où est le problème. De plus, le public est assez intelligent pour ne pas regarder un show qu'il juge pourri et il n'a pas nécessairement besoin qu'un texte dans le journal le lui rappelle.

Mais voilà, certains diront que Dumas a droit à son opinion et que c'est son rôle, en tant que chroniqueur, d'écrire ce genre de texte. Ils ont raison aussi.

Cependant, la question demeure : l'opinion d'un chroniqueur de journal comme Dumas vaut-elle celle de Monsieur et Madame Tout-le-monde? Et si oui, qu'est-ce qui justifie alors que Dumas et les autres puissent profiter de cette belle tribune qu'est un article de journal?

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