10/22/2009

Tout un "Norm"

L'idée ne m'était jamais venue de "googler" mon prof de journalisme, lui qui remplace Jean-Claude Picard pour une année. Mais hier, en écoutant une discussion qu'il avait avec une de mes collègues, j'ai pris conscience de qui il était.

Il s'appelle Norman Delisle. Il a travaillé à la Presse Canadienne plus de 30 ans, et avant au Journal de Québec. Quand Picard nous l'avait présenté la session dernière, personne, je crois bien, ne le connaissait, notamment parce qu'il avait été à la PC tant d'années et que, par conséquent, ses textes étaient très rarement signés.

Je m'étais bien dit qu'il devait être un homme d'expérience et doté d'un certain talent. Après tout, l'Université Laval l'avait engagé, et surtout, presque 40 ans de métier, ça ne ment pas . Picard avait aussi eu des bons mots pour lui, évidemment.

Mais quand j'ai su tantôt qu'on lui avait octroyé le titre de chevalier de l'ordre de la pléiade, j'ai été impressionné. Pierre Bruneau a été fait chevalier en 2004, Roch Voisine en 2008 (!!) et Lise Thibault a été fait Grand officier (...), le deuxième plus haut grade, en 2004, selon l'encyclopédie Wikipédia.

Cela dit, Norman, c'est pas n'importe qui, donc. Il a de belles convictions.

Sur Wikipédia toujours, (oui, il a une page à son nom... et ce n'est pas lui qui l'a écrite, j'ai démandé...), on rapporte que Rhéal Séguin, correspondant au journal The Globe and Mail a beaucoup d'estime pour lui. "Selon lui, Norman Delisle pratiquait un style journalistique en voie de disparition: celui du reporter entièrement dédié à la chose politique et soucieux de rapporter les faits avec objectivité."

C'est tout à son honneur, vraiment. Ils ne sont pas des tonnes de journalistes à avoir reçu le grade de chevalier. Et ce commentaire de Séguin représente bien, je pense, l'idéal de tout journaliste politique qui se respecte.

J'ai très rarement peu d'estime pour mes profs, même si, des fois, je me demande qui ils sont au juste pour nous dire comment réfléchir et comment écrire. Mais là, déjà que Delisle était assez haut dans mon estime, il vient de monter encore. Toutefois, ça ne m'empêche pas, des fois, de ne pas être d'accord avec lui et d'avoir des réserves par rapport à ce qu'il affirme.

En terminant, une petite pensée pour Daniel Leblanc et sa source anonyme Ma Chouette, pour qui la décision de la Cour suprême s'avérera déterminante pour le journalisme d'enquête.

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