4/09/2011

Le grand saut

Une grande pression est disparue de sur mes épaules, jeudi dernier, alors que j'apprenais que j'étais choisi parmi trois personnes pour occuper un poste de journaliste à temps plein à La Revue de Terrebonne. On m'avait appelé la veille, pour pouvoir me rencontrer le lendemain, jeudi midi. Je suis donc parti de Québec jeudi matin, fin prêt pour passer une entrevue et un bref exercice de rédaction, qui se sont bien déroulés.

Le bien que ça m'a fait quand j'ai reçu la nouvelle, la journée même de l'entretien, vous pouvez le deviner, a été incroyable. Et aujourd'hui encore, je crois ne pas avoir tout saisi les bienfaits et le sentiment d’épanouissement que ce nouvel emploi me procurera. Ça faisait déjà quelques semaines que j'étais légèrement tourmenté. Après les Fêtes et à la suite d'un déménagement, j'avais de la difficulté à me ressaisir, à me motiver à envoyer mon dossier à différents postes, qu'ils soient à Montréal, Québec ou ailleurs. Je me suis questionné sur mon talent, ma personne, ce que je valais. Quand tu te retrouves devant rien, c'est assez dur sur le moral et ça occupe constamment une certaine partie de ton esprit.

Petite parenthèse : il y quand même une certaine pression sociale, ou quelque chose dans le genre, un malaise disons, lorsqu'on dit à quelqu'un qu'on est sans emploi. Lors de conversations, j'essayais de parler d'autre sujet. À temps perdu, je m'inscrivais pour des quiz à la télé : le formulaire d'inscription demande le titre de l'emploi. Juste ça, c'est suffisant pour te rappeler que t'as pas de job. J'écoutais la série documentaire Naufragés des villes à Radio-Canada, et on y affirmait souvent que l'emploi fait partie de l'identité de quelqu'un, qu'on s'exprime par ce qu'on fait dans la vie. C'est vrai.

J'ai reçu, le lendemain de mon entrevue, un message sur Facebook d'un ancien collègue d'étude. C'était pour me dire "bravo pour la job", avant de m'annoncer qu'il avait lui aussi postulé, mais que "le meilleur l'a obtenu". Touché, je l'ai remercié aussitôt, lui ai dit de ne pas lâcher, "convaincu que d'autres bonnes choses l'attendent", puis je lui ai souhaité la meilleure des chances.

Ainsi donc, je répondrai présent lundi prochain, à 8 h 30, dans les bureaux de La Revue. Je remercie ceux et celles qui étaient au courant de mes démarches et qui ont eu une pensée pour moi.

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