10/08/2007

Qu'est-ce qui m'arrive ? (partie 1? Je ne sais pas)

Le cadran ose émettre quelques sons. C'est qu'il est neuf heures. C'est la radio. CFOU, 89,1 FM, la radio-campus de Trois-Rivières. C'est samedi, lendemain de party de mi-session. Et le samedi matin, à la radio de CFOU, c'est une émission entièrement consacrée au cinéma. Le gars, l'animateur, parle tout seul à son micro, manquant incontestablement de dynamisme. Il partage ses commentaires sur les films qu'il a récemment vus. Il en a aimé un, je ne me souviens plus le titre. J'ai mal entendu. Ou bien je me suis rendormi. De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien me faire...

Je suis là, dans mon lit, une parcelle d'oreiller humectée de liquide buccal. Je ne vais pas bien, je le sais trop bien. Hier, à la Chasse-Galerie, c'était justement pour oublier. Près d'une dizaine de bières que je me suis envoyées entre les lèvres pour ignorer le fait indéniable que ma vie ne me mène nulle part. Et que les maths, ça ne me passionne pas. Voilà, c'est dit. Quelques heures à se foutre royalement de théorèmes et de preuves interminables, ça n'a jamais fait de tort à personne.

Pourtant, le même constat aurait peut-être pu se faire avant. Ou pas. Je ne sais plus. Qu'importe, l'alcool a bien fait son boulot. Oui, j'ai quand même eu beaucoup de plaisir hier. La gang était dedans, les filles étaient superbes, j'ai jasé avec tout plein de personnes. Pis le Canadien qui l'emporte. En prolongation. En fusillade. Un but de Chépuki, un slovaque si je ne m'abuse.

Après, je suis rentré, un peu étourdi, entre minuit et deux heures. Une de plus dans les Maritimes, on n'oublie pas. Quelques verres d'eau d'une traite dans l'oesophage avant d'enlever jeans, t-shirt et bas et de me lancer sur mon matelas qui ne manque pas de faire grincer la structure minable et aucunement solide qui le supporte.

Mais qu'est-ce que c'est? Merde, le téléphone qui sonne. Merde, il est dix heures et demi. Merde, il ne me reste plus de Mini-Wheats pour déjeuner. Me lève, accourre vers le combiné.

Allô? Allô?

...

Je raccroche.

J'allume la télé. Infopubs. En France, ils disent télé-achats, sauf que c'est vraiment trop laid. Infopubs, donc. Ab-king pro, pas vrai! Non! Des abdos d'enfer en moins de deux semaines. Dîtes-moi que je rêve?!? Et puis, je n'ai pas besoin d'abdominaux à la Arnold. Mes yeux suffisent à faire chavirer n'importe quelle femelle qui croise mon regard.

Le gars est encore en ondes. Il parle d'un autre navet. La critique est dure, crue. Le navet, lui, est cuit.

Pas encore des toasts, on dirait que je ne fais que ça, manger du pain. Du Bon Matin à l'année longue. Au mois long. À la semaine longue. Décidemment, les mesures du temps sont loin d'être courtes.


La suite un moment donné... si ça me tente...

4 commentaires:

Simon a dit...

WOW ! Mais quel jeu de mots en utilisant le mot navet !
10/10
En passant, j'espere que ca va te tenter de publier la suite.. c'est vraiment bon !

Anonyme a dit...

"Car les mots ne sont pas que des mots; ils sont outils pour réparer les blessures, canne à pêche pour capturer les souvenirs, filet pour attraper les idées au vol,microscope,télescoppe,radiographie, miroir, trou noir, soleil...C'est en s'écrivant soi-même qu'on prend notre destin en main " Jean Barbe

Anonyme a dit...

Prends soin de toi mon amour, je t'aime.

Anonyme a dit...

Quel délice!

Étienne...
...deviens donc écrivain!