10/29/2007

Retour aux sources

Étant un peu moins occupé cette semaine et me trouvant chez mes parents, j'ai pu, ce soir, il y a à peine quelques heures, renouer avec un passe-temps qui, ma foi, depuis quelques années déjà, s'essoufle.

J'ai commencé par descendre au sous-sol. Puis, j'ai allumé le téléviseur. Oui, c'est vrai, j'aurais pu mettre sous tension ma console Xbox, me mettre en ligne et m'amuser à tirer sur des étrangers en leur criant comme un déchaîné "Die, you, fucker!". Et là, me connaissant un peu, surtout lorsque je joue contre d'autres personnes sur le Net, je me serais rendu compte que je me fais lessiver par mes adversaires et j'aurais piqué une crise de nerfs, insultant quiconque se trouve sur mon chemin et voulant lui faire sauter la cervelle avec un lance-roquettes ou une balle de sniper bien placée entre les deux oreilles.

Mais je ne l'ai pas fait. Du moins, pas ce soir. Ce sera peut-être pour une autre fois, qui sait. J'ai plutôt opté pour le SNES. Le Super Nintendo Entertainment System. J'ai fouillé parmi la multitude de cassettes qu'on a, mon frère et moi. Parmi Donkey Kong, Mortal Kombat et Street Fighter se trouvait ce que je cherchais depuis maintenant quelques secondes. Ze jeu. Ze meilleur jeu au monde entier. Et j'ai nommé Super Mario Kart!

Considérant que j'étais un peu "racké" en matière de manipulation de manettes et d'enfoncement de boutons, je me suis dit que j'allais commencé molo. Grand Prix, 100 cc. Et puis, à la dernière seconde, le grand choix : Star Cup, assez facile pour un joueur de ma trempe, ou Special Cup, le dernier circuit et le plus difficile.

Confiant, j'y vais pour le Special Cup. Je sais bien que ce que j'entreprends en ce moment précis n'est pas de tout repos. Les autres bolides te foncent dedans tout le temps et ils ont sans cesse accès à leur arme secrète : étoile, champignon, banane, boule de feu, le tout dépendant du personnage. Première course, je finis deuxième. Pas si mal pour un retour au jeu. Deuxième course, encore deuxième. Puis survient la révélation du talent : aux troisième, quatrième et cinquième pistes, je termine premier!

Bah, c'est donc bien facile, ce jeu-là.

Allons-y pour le 150 cc (cc pour centimètres cube). Ce niveau est plus rapide, plus dynamique, donc plus dur. Donc, on a : 150 cc, Special Cup. Et comme pilote, Koopa Troopa.

Je me promène de long en large dans le sous-sol, manette à la main, mes yeux fixant le tapis grisâtre. J'étire bras, poignets et phalanges, puis prends une grande respiration. C'est le moment... du grand moment!

Aussitôt le signal de départ donné, j'effectue un mauvais démarrage et mes roues font de la boucane. Je suis dernier et les autres sont déjà loin devant. J'essaie tant bien que mal de les rattraper, mais le résultat s'avère décevant. Au troisième tour, je suis bon septième, sur huit. Malheureusement, à mon premier essai, je n'ai pas réussi à me qualifier pour la seconde ronde. Par contre, ce n'était que partie remise, car à mon deuxième essai, je suis arrivé au second rang. À présent, j'étais sur une lancée. Pour les courses suivantes: deuxième, premier, deuxième.

Ne restait que le dernier tableau à terminer et ça y était. Il s'agit de Rainbow, d'une difficulté à toute épreuve. C'est le plus cool quand on l'emporte haut la main, sauf qu'il peut vraiment faire blasphémer s'il n'arrive pas à terminer dans les premières positions. Je parle évidemment par expérience...

Le départ n'est pas des meilleurs mais je profite plutôt bien des poussées que mes opposants me procurent en fonçant dans mon arrière-train. Je suis alors en première position. Quelques erreurs de parcours, mais rien de vraiment alarmant à signaler. Jusqu'à la presque toute fin, j'avais une bonne avance. Et voilà, tout s'écroule, ou presque. Au dernier tour, je fais une sortie de route et plonge profondément dans le trou noir.

Debout, à quelques décimètres de l'écran, sur la pointe des pieds, je me tortille le corps. L'excitation est à son comble. On me ramène en piste et je mets les gaz. À quelques mètres de la ligne d'arrivée, nous sommes presque côte à côte, Luigi et moi. Le salopard à casquette verte se permet de me devancer. Je reviens à la charge en le bousculant à l'aide de mon bolide.

Et voilà. Cette manoeuvre téméraire constitue la décision de ma vie. Luigi prend le bord, je traverse la ligne d'arrivée et remporte le Special Cup, 150 cc.

Le Nintendo, c'est un peu comme le vélo, ça ne se perd pas...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Palpitant !

Anonyme a dit...

N'importe quoi, mais mon dieu que ta une belle plume!