10/19/2007

Qu'est-ce qui m'arrive? (Partie 2)

Je peine à ouvrir les yeux. Le soleil, éblouissant, bien que derrière ma porte vitrée, me donne mal à la tête. Le téléphone sonne à nouveau. Cette fois-ci, bien que n'ayant aucune motivation à le faire, je le prends.

- Allô?
- Salut, mon homme. Ça va bien?
- Oui.

Génial. Deuxième mot de la journée, déjà un mensonge qui sort. Génial, génial, tout est génial. Je dis à ma maman que j'arrive bientôt, le temps d'arranger quelques trucs, et puis je raccroche. Quelques trucs, mon oeil. Mes deux yeux, tant qu'à y être! J'ai deux examens à étudier pour la semaine prochaine, une trentaine de pages à lire et plusieurs numéros d'analyse réelle à terminer. D'ailleurs, ces derniers sont plutôt à entamer qu'à finir.

Oui, je le sais, j'ai laissé traîner ça. Oui, je le sais, je ne devrais pas le faire. Oui, je le sais, ça m'apprendra à procrastiner. Je suis dans le jus presque jusqu'aux genoux. Le fait est là. Sauf qu'on dirait que je refuse de m'en rendre compte. Comme si je m'étais mis des bottes de pluie et que le jus m'indifférait totalement!

De toute façon, en fin de semaine, je n'ai pas la tête à ça du tout. J'aimerais plutôt voir mes parents, aller voir un film, une carotte plutôt qu'un navet, si possible. Je ne sais pas.... Mais pas étudier. Ça, c'est certain.

Mes yeux qui picotent, mes aisselles qui dégagent et mon front qui dégouline me rappellent que je devrais me laver. Dans la douche, le grand! D'ici une demie-heure, même pas, je devrais être en route pour mon patelin avec derrière moi, dans l'évier, la vaisselle se plaignant d'avoir été sale toute la semaine durant.

Quatre-vingts minutes plus tard, je salue mes parents, ma poche de linge sale débordante sur le dos. Rien que par ses yeux, je sais que ma mère est contente de me voir. Mon père y va d'une poignée de main convaincante : ce doit être son cas aussi. Moi aussi, je suis content de les voir. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de fuir ce fourneau qu'est mon un et demi.

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