11/13/2007

Comme Langelier

À l'instar de Nicolas Langelier, qui affiche sur son blogue ses chroniques de La Presse, j'ai décidé de mettre ici mes articles se retrouvant dans l'Intercom, journal des étudiants en communication publique.

Mère, père, tante ainsi que rédacteur en chef de l'Intercom. S'ils sont plusieurs à dire que mes textes sont bons, c'est probablement que ça doit être le cas...

Voici mon premier article, portant sur la blogosphère :


Portrait d'une communauté

La blogosphère, vous connaissez?


-
La quoi, la blocosphère ?
- Non, la blogosphère !
- Ah oui, c’est les blogues.

En fait, la blogosphère, c’est plus que les blogues. Il s’agit de l’ensemble de tous les blogues existant sur Internet. Nuance. Et c’est immense ! Je dirais même plus : c’est big !

Si on commence par le départ, un blogue est, selon Wikipédia, un site Web constitué par la réunion de billets classés la plupart du temps par ordre anti-chronologique (les plus récents en premiers). Ces billets, qu’on peut appeler notes, articles ou posts, sont des textes publiés par le blogueur, l’auteur du blogue (généralement, il est seul). De plus, ce qui caractérise un blogue, le plus souvent, est le fait que les lecteurs du dit blogue peuvent faire des commentaires sur ce que le rédacteur a écrit. Les blogueurs s’intéressent au contenu de d’autres blogues. En fait, les auteurs de blogues ont en général un blogroll, une liste de liens vers d’autres blogues intéressants. Cette interconnexion crée ainsi une immense communauté virtuelle, la blogosphère.

Contrairement à la création d’un site Web à proprement parler, nul besoin de s’y connaître en programmation Web ni même en informatique afin de se créer une page. C’est d’ailleurs à cause de cette simplicité que les blogues sont si populaires. Il suffit d’aller sur l’un ou l’autre des sites de publication de blogues (Blogger entre autres), de se créer un compte et le tour est joué. Journal intime, critique sociale, réactions à l’actualité, opinion politique ou autre : le contenu est infini. L’auteur décide à lui seul ce qu’il diffuse. Liberté garantie !

Depuis quelques années déjà, le phénomène a véritablement pris de l’ampleur. Journalistes, chroniqueurs, artistes de tous genres et simples citoyens se greffent à cette ville informatique chaque jour. Si bien que parfois, la blogosphère peut faire bouger les choses ou, du moins, faire réagir. En effet, les premières images des « fausses » manifestations qui ont eu lieu au sommet de Montebello, cet été, sont originaires d’Internet. Le clip a circulé sur le Web, puis parmi les blogues. Finalement, voyant l’ampleur de la situation, la SQ a dû avouer que certains agents s’étaient déguisés en manifestants. Cet événement reflète bien l’importance et l’influence que les blogues ont sur l’information.

Si des milliers de blogues se créent chaque jour, l’opération inverse est aussi présente. Quelle ne fût pas ma déception en apprenant que Stéphane Dompierre, auteur du récent roman Mal élevé, avait décidé de « tirer la plug » de son site en déclarant qu’il en avait marre de connaître tout de tout le monde (goûts musicaux, films préférés, intérêts, etc.)

Par contre, la question mérite d’être posée. Où cela nous mène-t-il au fond ? À quoi bon ça nous sert de partager notre vie avec des inconnus ?

La réponse réside probablement dans cet individualisme typique de notre société. Tout le monde veut devenir populaire, être connu. Le blogue, dans cette perspective, représente un excellent moyen pour quiconque de se montrer le bout du nez. Et ce n’est pas moi qui le dit ! Extrait du contenu du cours « Psychosociologie de la communication », concernant l’individualisme et les blogues : « L’expression extérieure de son intimité n’est pas nécessairement une maladie de la modernité, elle signifie avant tout le fait que l’individu, sauf exception, a besoin d’être reconnu de plusieurs façons. » C’est bien vrai. Il n’y a rien de vicieux ou malsain à se sentir apprécié. Ce besoin d’attention est incrusté dans la nature humaine, voilà tout.

En conclusion, je vous mets en garde contre deux choses. Les blogues contiennent une foule d’informations intéressantes, qu’elles soient d’ordre ludique ou autre. Toutefois, attention pour ne pas vous perdre dans la blogosphère ! Ces liens vers d’autres sites vous feront perdre quelques voire plusieurs heures de votre temps. Conseil : déterminez vos coups de cœur et gardez-les, sans en ajouter trop. Bref, gardez un contact avec le réel. Voilà, c’est dit. J’ai eu le même problème il y a quelques mois, mais aujourd'hui, je vais mieux.

Steve Proulx, chroniqueur au journal Voir et blogueur, a avoué, en avril dernier qu’il était blogoïnomane. Aussitôt que des gens ont commencé à le lire, il a commencé à ressentir un poids, une pression fictive qu’il s’était mis sur le dos (ou les doigts). C’était devenu une obligation. Voilà un des grands pièges des blogues. Attention ! Finalement, il faut toujours garder en tête la seule raison pour laquelle on blogue : le plaisir.


J'ajouterai les autres à mesure qu'elles seront corrigées et publiées.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Wow! t'as pluger de la sociologie en communication, bravo, sincèrement, pour une fille en sciences humaines c'est ce qui a piqué ma curiosité.